I work, you tube and I still earn nothing

Il y a quelque chose que je ne comprend pas trop. Si un juriste pouvait m’éclairer….

On tape à tout va sur les particuliers qui partagent entre eux des oeuvres soumis au droit d’auteur ou d’exploitation. On leur impose taxe, contrôle d’utilisation par DRM et procès. On promulgue des sanctions pénales pour toute personne mettant à disposition un logiciel ayant pour but un simple échange entre particuliers.

A coté de ça, des sociétés bien connues montent d’énormes portails vidéos (Google vidéo, Youtube, Dailymotion..) en sachant pertinemment qu’ils ne s’acquittent pas des droits nécessaires à la diffusion des 3/4 de leur catalogue. Si on regarde dans les sites de vidéos ou musique explicitement sous licence libre, on s’aperçoit vite de la différence de contenu. Si je ne m’abuse, ces sociétés génèrent donc leur revenus uniquement sur le bafouage des droits d’utilisation des oeuvres.

Leur politique est : « si vous trouvez un contenu dont vous êtes l’ayant droit, prouvez le, envoyez une mise en demeure et on retirera le contenu mis en cause« . Tout bonnement inacceptable ….mais tellement le reflet de la réalité de la protection intellectuelle aujourd’hui.

Certes, ces plateformes ont signé des accords avec des grandes maisons d’édition multimédia (Universal, BBC, etc..) pour diffuser des clips et autres émissions en partageant les revenus de la publicité mais qu’en est il des vidéos non officiellement taguées? Celles envoyées par des particuliers dont aucune information ne stipule l’ayant droit? Ce sont pour moi des accords commerciaux pour manger dans la gamelle des revenus publicitaires mais aucunement des accords de protection intellectuelle.

Alors je me demande, Que font les ayant droits regardant leur travail exploité commercialement par d’autres à vitrine découverte? J’imagine leur mine déconfite mais après? Que fond les sociétés de protection du droit d’auteur?

Ma théorie, c’est que toutes les sociétés de protection intellectuelle sont actuellement à la ramasse. Internet est, ou va devenir, le premier vecteur d’information mondial. Elles comme les maisons d’édition (papier, vidéo et musique) ont raté le train en marche et se retrouvent sur le quai avec une mutation de l’accès à leur contenu et donc une baisse inéluctable de leur revenu par les voies traditionnelles. Dès lors, elles vont chercher à nouer des partenariats commerciaux avec ces sites de diffusions sur Internet afin de prélever ce qu’ils peuvent par ce qu’ils ne savent plus quoi faire. Ils ne savent plus comment prendre le train Internet. Les DRMs ont échoués. Il vont essayer le tout-gratuit basé sur la publicité (encore une vision pertinente des créateurs de Kazaa qui lancent actuellement Joost).

Ce qui est comique, c’est que les premiers diffuseurs de demain seront donc Youtube&co qui grillent au poteau tous les réseaux de distribution professionnels actuels. Ce qui est moins drôle, c’est que les oeuvres à audience restreinte auront beaucoup de mal à faire valoir leur droits. Les sociétés censées les protéger cherchent juste à glaner de l’argent pour subsister et ne les défendront pas contre leur intérêt financier.

C’est donc à terme un ersatz de licence globale qui s’impose. En effet, pourquoi perdre son temps à s’échanger et stocker des fichiers sur des réseaux P2P lents car sécurisés alors qu’on peut y accéder directement et gratuitement sur Youtube&co? Mais quelle forme prendra la taxe globale?

1 réaction sur “ I work, you tube and I still earn nothing ”

  1. yoho

    Et c’est tellement vrai… on trouve très facilement des saisons complètes de séries sur Youtube ou Dailymotion. Le ménage qu’ils font pour néttoyer ce genre d’abus est encore extrêmement superficiel.

    Néanmoins, il faut savoir que les professionnels (bon, d’accord, pas les meilleurs) ont réagit : TF1 intente un procès à Dailymotion précisément pour ce que tu expliques dans cet article.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.