Lorsque l’on découvre Internet, on navigue sur quelques sites. Puis, on a de plus en plus de sites web que l’on trouve intéressants. On les met en favoris et on revient dessus tous les jours. Puis, la quantité de sites web à suivre devient trop grande et ingérable, on ouvre des dizaines d’onglets dans son navigateur, on passe son temps à vérifier si notre site web préféré n’a pas sorti un nouvel article, on ne sait plus comment mettre de coté cet article intéressant pour plus tard.
Les fichiers RSS générés par la plupart des sites web honnêtes permettent de répondre efficacement à cette problématique. J’utilise Liferea et Feedex pour suivre les sites web qui m’intéresse et j’en suis très content.
Malheureusement, le RSS a un défaut : il est difficile de compter les lecteurs, de les traquer et donc de vendre de l’espace publicitaire à des annonceurs. Cela explique que les grands sites web gratuits le décrient. Au mieux, ils proposent un flux RSS avec les 200 premiers caractères de leur articles…
Un autre modèle est préféré par les sites web qui font du business : le flux contrôlé. Là il est possible de savoir qui lit quoi, qui aime quoi, de compter les clics et les vues et donc de monétiser des publicités ciblées qui rapportent. C’est ce que proposent Facebook, Twitter et GooglePlus et tout est fait pour faciliter l’utilisateur à souscrire à leur services.
A priori, moi je m’en fous. Les sites web écrits pour vendre de la pub ont rarement un contenu intéressant sur la durée. Ça tourne vite à la production d’article sans information, bourré de fautes d’orthographe et long à lire. Donc une perte de temps.
Mais Facebook a 26 millions de comptes actifs en France. Ca fait un paquet de gens qui utilisent ce service pour s’abreuver de news et leur demander d’utiliser le RSS après avoir subi tant d’infantilisation ça me parait impossible. Donc si je veux que mon blog atteigne une plus large audience (plus on est de fous, plus on rit), je dois être accessible sur Facebook.
Vous pouvez donc maintenant me suivre sur votre plateforme préférée qui vous trace jusque dans votre lit :
- Facebook (vous n’aurez que les premières lignes des articles, désolé)
- Twitter (en 140 caractères, vous espériez quoi?)
J’utilise le plugin Worddress « Add link to facebook » pour remplir ma page Facebook automatiquement. J’ai du livrer un numéro de téléphone à Facebook pour y arriver ! Le contenu des commentaires postés sur Facebook est répliqué automatiquement sur mon blog mais pas l’inverse pour garder ce blog comme point central et ne pas trahir mes lecteurs qui ne voudraient pas voir leur nom et prose cédés à Facebook.
pas si libre finalement …
-> http://page42.org/facebook-une-fausse-bonne-idee-pour-les-auteurs/
La pub dans les flux RSS existe depuis longtemps, elle n’est peut-être pas ciblée, mais j’appelle pas ça un défaut (pis t’façon, ABP la bloque très bien). Pour ma part le seul défaut du flux RSS, c’est que c’est une technologie assez « brute » qui n’a pas réellement trouvée d’application (vraiment) « user-friendly », ce qui explique sans doute qu’elle n’a pas décollée chez le « grand public » autre que par Twitter et FB.
Après, libre à toi de faire ce que tu veux, c’est ton blog après tout. :)
Cette fois-ci j’ai cliqué sur « Ferme-la ! ».
Ce n’est pas à toi de t’adapter aux utilisateurs de facebook mais l’inverse.
As-tu vraiment besoin de t’abaisser à ça pour tenter de grapiller plus d’audience? La qualité de tes articles me laisse penser que non.
Ce pas vers facebook, c’est aussi conforter la fin des flux rss. C’est triste venant d’un libriste comme toi.
Enfin mon esprit doit être trop obtus, sans doute, et ne laisse pas la place à des compromis de cette nature.
Au passage, merci d’avoir mis en place ces boutons et merci de permettre aux gens de commenter sur ton blog. C’est signe que tu es prêt à accepter la critique et ça j’aime beaucoup. et puis c’est aussi ça internet: pouvoir donner son avis *facilement*. il peut y avoir des dérives comme pour tout mais il faut l’accepter et avoir (ou plutôt prendre) le temps de s’en occuper, à fortiori quand c’est un blog à forte affluence.
Je vois grâce aux « ferme là » que peu de lecteurs adhèrent à ma démarche. Je vais essayer de me justifier un peu.
Tout d’abord, comme je l’écris dans l’article, je suis fan du RSS. Je n’utilise que ça pour suivre les sites web. Je précise que je n’ai pas de compte Facebook (juste un faux compte pour accéder à l’API permettant de poster sur une page). Mon site web reste mon blog sur WordPress sans plugin spyware (pas de DisquS ni de GoogleAnalytics)
Je me suis juste aperçu que certains de mes amis, avec qui j’ai envie de partager mes idées plus qu’avec d’autres, ne lisaient que leur flux Facebook et ne manipulaient pas le RSS. C’est une mauvaise habitude mais que voulez-vous, c’est leur choix de vie.
Donc bon, moi ca me coute rien de créer une page Facebook qui contient des liens vers mes articles (un faux compte facebook, un plugin WordPress qui gère ca tout seul). Mes amis peuvent suivre mes nouveaux articles, si ils commentent, leur commentaires apparaîtront sur mon blog (l’inverse ne se fera pas je vous rassure tout de suite !) .
Concernant l’audience, je trouve que mon blog me donne peu de commentaires intéressants (en général, pas sur ce post en particulier) donc pour améliorer ca, je peux :
1. publier plus d’articles en phase avec l’actu, mais c’est aussi perdre le choix du sujet et ne pas s’accorder le temps d’aller en profondeur
2. publier des articles provocateurs. Ca va ramener des commentaires, mais bon, s’ils sont inutiles c’est juste une perte de temps et ce n’est pas mon but.
3. augmenter ma visibilité. Etre visible sur d’autres sites web (mediapart, facebook, twitter) peut être m’amener des lecteurs à moindre frais.
4. écrire des article au contenu plus intéressant et unique. Ca c’est pour l’article de demain.
En te lisant on comprend que ce qui t’interesse, c’est aussi d’augmenter ton audience. On peut facilement comprendre, et puis ça flatte l’égo.. l’audience. Mais pourquoi ne pas le faire naturellement, par la qualité de tes articles? cf 4.
Si tu souhaitais vraiment que Facebook disparaisse (pardon, j’interprête peut-être trop ce que je veux?), ne serait-il pas plus cohérent de ne pas lui porter d’intérêt? En l’occurrence là tu apportes du contenu sur un plateau d’argent à ces utiliseurs. Pourquoi partiraient-ils de cette plateforme si même des personnes comme toi (jesuislibre.net) adoptent ce comportement? Venir vers eux, c’est dire que ce modèle de site centralisé et irrespectueux de nos libertés a gagné. Et c’est exactement ce que tu sembles dénoncer à longueur de temps sur ton blog ; d’où ma réaction.
Pardon je m’enflamme, c’est TON blog. Bienvenue chez toi, bonne continuation.
@jeekajoo : Je comprends parfaitement ta réaction. Mais je vois cette action plutôt comme la possibilité d’avoir des logiciels libres sur Windows et pas seulement sous Linux. Ça marche moins bien quand même sous Windows et à force de les utiliser, on comprend que passer sous Linux n’est que le dernier pas quand on a franchi tous les autres (avoir ses données dépendantes de logiciels libres uniquement… et qu’on peut donc retrouver sous Linux sans problème).
Je pense que le prosélytisme dont je fais part sur mon blog serait bénéfique pour ceux qui ne sont pas encore « libre penseurs » comme vous.
Je poste beaucoup d’articles sur l’espionnage des utilisateurs. Lorsque j’en parle autour de moi, on comprend la problématique mais on n’en est pas du tout conscient. Je trouve nécessaire que les gens en soit informé d’où un présence sur Facebook me parait intéressante.
Pour ma part (et l’avis n’est que personnel), je peux comprendre la démarche. J’ai un compte FB (un vrai avec mon nom et tout, bouuuh), je m’en sers (même avec parcimonie) et j’en suis pas fier. Pourtant, quand tu veux sensibiliser tes amis (les vrais, ceux que tu connais IRL et ceux que j’ai sur FB), et que tes amis sont sur FB, bah tu postes des liens là-bas.
Ça picote mon côté libriste à chaque fois que je me sers de ce compte, mais quand hors-ligne on me reparle de ces articles que j’ai linké et que ces articles font réfléchir quelques uns de mes amis, bah je me dis que j’ai pas complètement perdu mon temps là-bas.