Cambridge Analytica. Et ensuite?

« J’ai vos préférences, j’ai votre religion, j’ai plein d’informations personnelles sur vous. Si je cherche à vous convaincre de voter pour moi, je vais moduler l’actualité que je vais vous montrer dans l’application par rapports à ces informations-là. C’est possible car je décide de l’actualité que vous voyez, que je peux diffuser une information différenciée par individu et que je connais beaucoup d’informations sur vous »

Voici le problème récemment mis en lumière par les grands médias à travers l’affaire Cambridge Analytica la semaine dernière.

Que reste-t-il une semaine plus tard ?

De multiples sociétés sont prêtes à remplacer Cambridge Analytica car la demande des politiciens de manipuler l’opinion ne tarit pas.

Les gros médias continuent d’inclure des traqueurs Facebook dans leur pages web qui remontent toutes les infos des visiteurs à Facebook. Les grands médias sont donc des responsable actifs du fichage des citoyens. Il suffirait qu’ils enlèvent ces traqueurs (boutons Facebook, etc…) pour que Facebook ne puisse plus connaître votre historique web et vos centres d’intérêts en dehors de votre activité sur le site de Facebook Mais c’est plus facile à dire qu’à faire quand un grosse partie des visiteurs est « engagée » à suivre les médias par Facebook… Ce serait perdre beaucoup de visiteurs.

Les médias continuent donc de pousser leurs lecteurs à utiliser Facebook pour leurs jeux débiles, pour récolter des commentaires, etc… car c’est un moyen facile pour eux de créer de l’engagement (que les gens reviennent régulièrement lire le média)

En d’autres termes, les médias suivent le mouvement pour toucher leurs lecteurs. Si les lecteurs passent sur le réseau « bidule », ils basculeront. Mais pour l’instant, ils sont en attente… et continuent à proposer un environnement propice à la manipulation de l’opinion par l’exploitation des profils des individus. C’est triste…

On n’est donc pas sorti de l’auberge malgré le hashtag #DeleteFacebook

PS : parmi les médias qui ne bougent pas leur fesses, il y a aussi Mediapart avec ses traqueurs Facebook, Google, Xiti, Cedexis … Dans les bons élèves sans traqueurs, il y a NextInpact mais c’est, il est vrai, un site plus technique

2 réactions sur “ Cambridge Analytica. Et ensuite? ”

  1. Gilles

    Voyons un côté positif : avec uBlock ou un bloqueur adéquat, Facebook ne nous traque pas autant, non ? Et leur utilisation grandit…

  2. Ping Pourquoi Facebook est un danger – Tuxicoman

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