Le député Dassault, cité dans les «Paradise Papers», rejoint la Fondation Interpol

Le député Dassault en vacances chez Thierry Gaubert dans sa propriété en Colombie et Takkiedine. Des amis du grand banditisme.

MM. Takieddine, Gaubert et Dassault. © dr

Pourtant on apprend que Olivier Dassault est désormais membre du conseil de la Fondation Interpol

On est en plein cauchemar. La police n’ayant plus d’argent se fait financer par les bandits qui trouve la place bien pratique pour tuer toute enquête sur eux.

Alors qu’Interpol est censée lutter contre toute forme de criminalité financière, plusieurs membres de cette fondation posent de véritables questions éthiques pour l’agence policière. Le premier est Stuart Gulliver, président d’HSBC jusqu’en février 2018, banque au cœur du scandale d’évasion fiscale « SwissLeaks ». Détenteur d’un compte caché en Suisse liée à une société panaméenne, Stuart Gulliver sera prié de quitter la Fondation Interpol en 2016. Mais il est remplacé au sein de la fondation par Douglas Flint, alors président exécutif d’HSBC.

Le président de la fondation en personne, Elias Murr, est lui aussi cité dans les SwissLeaks. En effet, le Libanais a possédé un compte à la HSBC de Genève, à travers une compagnie dénommée Callorford Investments Limited. Un compte qui a abrité 42 millions de dollars en 2006-2007. Se défendant par le truchement d’un porte-parole, Elias Murr rétorquera au Consortium international des journalistes (ICIJ) que ces fonds sont connus, et n’avaient aucun lien avec ses fonctions politiques.

Le nouveau membre de la Fondation Interpol, Olivier Dassault, n’est pas éloigné non plus des scandales financiers, en tant que président du conseil de surveillance du Groupe Dassault de 2011 à mars 2018, poste qu’il a dû délaisser afin d’éviter les conflits d’intérêts avec son mandat de député, comme la loi sur la transparence de la vie publique le stipule. En effet, en novembre 2017, l’enquête des « Paradise Papers » menée par le Consortium international des journalistes a démontré que le groupe Dassault était impliqué dans un système de fraude à la TVA sur l’île de Man, un paradis fiscal situé en mer d’Irlande.

Selon Le Monde, le groupe Dassault aurait vendu, en toute connaissance de cause, des jets privés Falcon à des sociétés factices domiciliées sur l’île de Man, et créées par différents clients pour échapper à la TVA française. Ce qui est proscrit par le code des impôts.

Créée en 2013 et basée à Genève, la Fondation Interpol pour un monde plus sûr est censée récolter des fonds, publics ou privés, pour l’organisation mondiale de police. Au printemps 2016, comme Mediapart l’a publié, la fondation a accepté un don des Émirats arabes unis de 50 millions d’euros, étalés sur cinq ans. Une immense contribution qui pose question, alors qu’une plainte a été déposée en novembre dernier devant la Cour pénale internationale (CPI) par une ONG contre les Émirats, pour « crimes de guerre » au Yémen.

1 réaction sur “ Le député Dassault, cité dans les «Paradise Papers», rejoint la Fondation Interpol ”

  1. Jerry Wham

    Comme dirait Abitbol : « Monde de merde ».
    Tout est pourri jusqu’à l’os.
    On commence à mieux comprendre le résultat de certaines élections…

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