Mandriva Spring : le test

Tous les six mois, la nouvelle cuvée Mandriva sort des fourneaux pour notre plus grand bonheur. Mandriva, c’est un peu une histoire d’amour. Avec ses qualités mais aussi ses petits défauts qui nous gardent en excitation afin de la rendre meilleure encore.

Au menu de cette édition 2007.1 baptisée Spring:

  • une mise à jour globale du système comme à l’accoutumée. Gnome 2.18, KDE 3.5.6, etc… histoire de profiter des dernières avancées du logiciel libre et/ou d’avoir un système encore plus peaufiné
  • un visuel plus léché. La 2007 avait mis la barre très haut avec son thème la Ora que je personnellement magnifique. Cette fois ci, la barre des taches a aussi son thème ainsi que le bouton pour démarrer les applications sur KDE. Tous les écrans sont « stylés » depuis le boot jusqu’au buerau et le nouveau fond d’écran à fleur fait fureur.

  • Les outils de configuration Mandriva continuent de s’étoffer. On peut ainsi activer le bureau 3D en un clic que ce soit Beryl, Compiz ou Metisse. Il y a plein d’assistants pour mettre en place en 2 clics serveurs FTP, mail, DNS, partage de fichier, etc… Le système d’installation des logiciels a été revu pour une plus grande rapidité. L’applet « MandrivaOnline » qui notifie des mises à jours disponibles fait maintenant partie en standard de la distribution.
  • La procédure d’installation (One live-CD dans mon cas) encore plus simple. Je crois qu’on touche ici le summum de l’installation facile tout en laissant le maximum de choix à qui veut les prendre (Gnome/KDE, partitionnement personnalisé, bootloader)
  • tous les dépôts de logiciels sont configurés d’un clic à l’exception de PLF. Il n’y a donc plus besoin d’easyurpmi. A noter que la nouvelle classification des dépôts de logiciels est bien plus adaptée qu’avant et que les mises à jours de versions de certains logiciels (backports) sont fréquentes pour ceux qui le souhaitent. On a ainsi droit à toutes les versions de Wine quelques jours après sa sortie.

Pour moi, Linux est prêt pour le bureau depuis la 2006/2007. Quand je dis « prêt », c’est que maintenant, travailler sous XP m’horripile. C’est lent, pas vraiment multitache, moche, faut faire gaffe aux virus/vers/spywares, faut installer une myriade de logiciels depuis les 4 coins du web pour avoir un système confortable, protections à tout va, drivers à installer pour chaque composant, redémarrages fréquents, incompatibilités chroniques, bordelisation et ralentissement progressif de l’ordinateur au fil du temps, plantages d’Internet Explorer… Après 3ans à baigner sur Linux, tout me parait maintenant bien plus compliqué sur Windows. A moins que Linux m’ait rendu fainéant? On installe une Mandriva toute équipée en 30min. Il faut une journée pour Windows XP….

Les défauts de la Spring?

  • Une communication sur le produit qui n’est pas à la hauteur. Un défaut récurrent chez Mandriva. Il suffit de regarder leur site web pour s’en convaincre. Si un néophyte achète un service Mandriva à sa première visite je lui tire mon chapeau. Il parait que c’est du au moteur du site web difficilement maintenable et au manque d’effectif. Cela n’empêche, je trouve certaines formulations sur le produit hasardeuses. D’autant plus que le modèle économique mis en place n’est ni clair ni fonctionnel. Qu’à cela ne tienne, la communauté tente de redorer son blason grâce à l’ouverture d’un nouveau wiki communautaire dédié à Mandriva.
  • Diverses finitions techniques qui peuvent gêner l’utilisateur final, mais pas le bloquer. Certains logiciels qui ne sont pas traduits entièrement, le copier-coller tête en l’air sous Gnome (Gclipper est là heureusement), l’hibernation qui ne marche pas sur mon ordinateur, les dkms Nvidia qui ne marchent pas à tous les coups, compiz qui démarre sans bordures
  • Des points à améliorer : suggérer le changement de noyau après l’installation de la ONE, le live CD est basé un noyau « legacy » qui marche certes partout mais n’est pas très optimisé pour les machines récentes.

Hormis cela, Mandriva continue donc sur sa lancée de distribution desktop grand public. Simple, belle, accessible, rapide et stable.

1 réaction sur “ Mandriva Spring : le test ”

  1. Anonymous

    Merci pour cette présentation succinte. Suis adepte de mandriva depuis de nombreuses années et je m’apprête à installer la Spring bien entendu !

    @+

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