J’ai fait récemment quelques tests audio sur l’échantillonnage afin de répondre à une question : Est ce qu’un son échantillonné à plus que 44.1kHz sonne mieux ?
J’ai pris un album encodé en 24bit/176.4kHz (Mickael Jackson -Triller) que j’ai ré-échantillonné en plusieurs combinaisons de précision 24bit/16bit et de fréquences 176.2/88.2/44.1kHz d’échantillonnage.
Mon matériel de test une Focusrite 2i2 2nd generation et un casque Focal Spirit S.
Lecture avec VLC sur Debian Jessie et Pulseaudio 7.1. Le ré-échantillonnage est effectué avec le programme sox.
J’ai patché pulseaudio pour switcher dynamiquement de fréquence entre chaque fichier audio. Ca m’évite de redémarrer le daemon Pulseaudio pour choisir une fréquence « exotique » :D J’ai ouvert un topic à ce sujet sur la liste de diffusion de Pulseaudio.
176.2/88.2/44.1kHz
A l’écoute, la différence de fréquence d’échantillonnage s’entend. Lorsque la fréquence d’échantillonnage est plus élevée, le son est plus « ouvert », moins « bouché ». Les aigus sont plus clairs dans le sens précis à l’écoute. C’est subtil mais ça s’entend. C’est plus confortable, reposant à l’écoute prolongée.
24bit/16bit
A l’écoute, il y a plus de nuances dans les niveaux sonores. Je ne parle pas de l’équilibrage des instruments entre eux mais de la définition de la variation du niveau sonore. Ça rend le son plus naturel, moins synthétique.
Conclusion
J’étais assez dubitatif au premier abord. J’ai beaucoup lu. Je suis conscient qu’on peut représenter un son de 20kHz avec un échantillonnage à 40kHz, que notre oreille n’entend pas de son pur au dessus de 20kHz. Et pourtant… dans la définition et l’ouverture de l’espace sonore, cela a un impact, faible mais perceptible.
Bien évidemment, cela ne peut rattraper une compression trop prononcée (cf remaster récents) qui aurait dénaturé la sonorité d’origine. Les transitoires seront plus précis et l’espace sonore un poil plus ouvert mais la dénaturalisation des sons par la compression (le son des cymbales est le plus évident à l’écoute) ne sera inversée par magie :D. Donc c’est une qualité sonore qui vient en appui du mixage, pas l’inverse. Donc privilégiez le mixage sans regarder l’échantillonnage en premier lieu.
Il faut aussi savoir qu’un MP3 16bit/44.1kHz 320kbps de 8Mo se transforme FLAC de 275Mo en 24bit/176.4kHz. Donc il faut l’infrastructure qui suit en terme de moyen de stockage. Mais ce n’est pas rédhibitoire (~6 centimes pour stocker un album 24bit/176.4kHz sur un disque dur, on a vécu pire!). Par contre c’est un point bloquant pour les acteurs du streaming musical vu les quotas sur la connexion Internet.
Ce genre de test ne donne de résultat intéressant que s’il est conduit en double aveugle. En l’état, ta conclusion est invalide, puisque tu savais quel fichier tu étais en train d’écouter. Tu as très bien pu être victime d’un biais de confirmation Test_ABX
Sans compter au pas mal d’albums disponibles en HD (chez Qobuz par exemple) sont en fait des ré-échantillonnages de versions non-HD… :)
En refaisant l’écoute ce matin en aveugle et fatigué, je n’entends pas de différence.
T’as une source sur ce que tu avances sur Qobuz?
J’exagère en disant « pas mal », mais ils ont déjà été pris la main dans le sac : http://www.computeraudiophile.com/f13-music-downloads-and-streaming/qobuz-when-24-96-guaranteed-studio-master-not-one-18995/
Chez HDTracks : http://archimago.blogspot.fr/2014/03/follow-up-anomalies-in-becks-morning.html
Et c’est pas dur à vérifier en plus, au moins pour la fréquence d’échantillonnage :)
+1 dwan
Si tu entends une différence en échantillonnant au-delà de 44.1kHz, cela signifie :
– soit que ton oreille capture les fréquences au-delà de 22.05kHZ ;
– soit que le théorème d’échantillonnage est faux.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9or%C3%A8me_d'%C3%A9chantillonnage