Auto hébergement: oui, mais….

L’auto-hébergement est un bon principe mais en l’état :

  •  Il faudrait que chacun ait le contrôle de sa homebox (serveur). Il faudrait donc que chacun achète un petit PC dédié pour ça (parque la tour qui consomme, chauffe, et fait du bruit dans un chambre, c’est guère supportable)
  • Il faut une connexion Internet avec une IPv4 par personne, or actuellement, quand un fournisseur d’accès fournit une IPv4 fixe pour un foyer c’est déjà un miracle.
  • Gérer les multiples mises à jours à faire sur sa home box (OS + services) est compliqué mais nécessaire pour se protéger des failles de sécurité publiques.
  • Installer une homebox est complexe (quel OS installer, quels services fournir, quel PC acheter, comment installer un serveur de mail, comment assurer la compatibilité de ses services avec le reste de l’écosystème?)
  • Lors d’un déménagement, on perd souvent la connexion Internet de sa homebox pour 15 jours. La non interruption de service lors d’un déménagement ne semble pas être la préoccupation des fournisseurs d’accès.

Quelles solutions à cela?

  • Louer un serveur dédié chez un hébergeur professionnel. Mais quid de la confidentialité des données si la machine n’est pas dans vos mains? La seule garantie est le contrat avec l’hébergeur qui stipule qu’il se plie aux lois débiles de l’état et donc à la censure préventive.
  • Acheter une homebox déjà configurée. Je ne connais de produit sur le marché qui fasse cela. L’industrie préfère vendre du service dans le cloud. De plus, il y a toujours le problème de la connexion internet personnelle indispensable qui limite l’utilisation de la chose. Faut il attendre la démocratisation de l’IPv6 (en Belgique aucun FAI ne fournit aucune IPv6 malgré 2 ans de promesses…) ?
  • Et si les services s’appuyaient sur un réseau qui ne dépende pas d’un DNS/IP/port fixe?

 

4 réactions sur “ Auto hébergement: oui, mais…. ”

  1. le Maire Adrien

    Bonjour,
    actuellement, en belgique, edpnet et voo fournissent de l’ipv6 certes pas activée par défault mais disponible.

  2. kaliko

    Une solution est de mutualiser les services entre plusieurs utilisateurs, cela peut régler plusieurs problèmes.

    * réduction des coûts

    * l’installation et l’administration peut se faire par les membres les plus compétents, dans le meilleur des cas il y en a plusieurs, il y a donc plus de chance que quelqu’un soit disponible pour réaliser une mise à jour de sécurité urgente ou rétablisse un service qui tombe.

    Le consumérisme et la culture du monde occidentale nous a isoler les un des autres, exacerber l’individualisme, il y a là quelque chose à retrouver pour gagner un peu en liberté et confort numérique. Cela fait maintenant 6 ans que je partage un dédié en collocation avec 3 personnes, c’est très satisfaisant. Ok ce n’est pas de l’auto-hébergement « pur », mais cela règle le problème de déménagement (je changeais de logement tous les 6 mois/un an en moyenne…).

    Voila,
    Juste mon témoignage,

    librement, k

  3. chdorb

    Mis à part le problème des déménagements, un Raspberry Pi à ~40€, une distribution GNU/Linux qui propose une installation minimale genre Debian ou Arch ça va bien. Faible coût, bruit, chauffe, consommation électrique pour le matériel, facilité de maintenance pour l’OS (genre apt-get update && apt-get upgrade).
    Quant à l’IPv4, je ne vois pas vraiment le problème. N’avoir qu’une adresse IP pour plusieurs services/personnes c’est aisément gérable, il faut un peu se faire ch*** à gérer du NAT etc. mais bon en attendant la démocratisation d’IPv6 ça se fait…

    Tout ça pour dire, que les barrières, on a tendance à se les mettre soi-même (moi le premier) et c’est dommage.

  4. pieplu

    Une option peut être étudiée également : pourquoi ne pas héberger sa propre machine chez un hébergeur indépendant ?
    Ici dans le sud tetaneutral propose ce genre de service, mais aussi de la connexion 5Ghz entre adhérents…
    Ca donne de quoi réfléchir pour l’ensemble du territoire

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