C’est bel et bien en qualité de collaborateur parlementaire que l’ex députée UMP Marie-Josée Roig a salarié son fils, du 1er novembre 2007 au 31 août 2012. Une embauche qui, sur le papier, n’aurait rien d’illégal.
Jean-Christophe Roig a occupé ce poste durant 1766 jours pour un salaire mensuel de 5208,99 € bruts
En effet un député dispose d’un crédit de 9504 € affecté à la rémunération de collaborateurs. En général, il est calculé pour rémunérer trois collaborateurs parlementaires. Et, d’après les documents que nous avons pu nous procurer, Jean-Christophe Roig a occupé ce poste durant 1766 jours pour un salaire mensuel de 5208,99 € bruts. Mieux encore, il n’a pris aucun jour de congés durant ces 5 années de travail parlementaire, ce qui lui a valu le paiement de ses congés payés au moment de son licenciement en août 2012. Des indemnités compensatrices qui se montent à 7660,38 €, sans compter des primes de 2000 € tous les 6 mois et une prime de licenciement qui avoisinerait les 20 000 € l’ont mis à l’abri du besoin en attendant de trouver un nouvel emploi. Licencié pour « fin de mandat » ses droits au chômage ont été ouverts le 2 janvier 2013. Aujourd’hui, le fils du maire « pointe » donc avec 2761,80 €.
Une forte odeur d’emploi fictif
Embaucher un membre de sa famille n’est pas en soit répréhensible même si quelques esprits chagrins peuvent toujours s’étonner et condamner les petites PME politiques qu’entretiennent les parlementaires de tous bords. Encore faut-il que l’heureux bénéficiaire des largesses familiales effectue le travail pour lequel il est rémunéré, sauf à courir le risque d’être accusé d’emploi fictif. Rien n’est moins sûr en l’occurrence. Interrogé, Fabien Strack, ancien directeur de cabinet de Marie-Josée Roig et très proche du maire pendant des années, assure, la main sur le cœur, que « Jean-Christophe Roig n’a jamais travaillé à l’Assemblée Nationale », et qu’à sa connaissance » il n’a jamais été salarié »,