C’est la CGT de l’usine de Sochaux qui l’a révélé : le patron de PSA, Philippe Varin, qui va prochainement abandonner son poste, voulait partir à la retraite avec 310 000 euros par an. Pour honorer sa retraite chapeau, le groupe avait en outre provisionné près de 21 millions d’euros. En ces temps de crise, avec à la clef une multiplication des plans de suppression et de modération salariale, l’énormité de la somme a suscite légitimement un tollé d’indignation. Mais un tollé, pourquoi ? Parce que ce grand patron boulimique n’avait pas le moindre scrupule à s’octroyer une somme aussi indécente alors qu’il n’a cessé, ces dernières années, de demander des sacrifices aux salariés de son groupe ? Sans doute. Mais si cette décision a suscité l’indignation, c’est surtout parce qu’elle vient illustrer les conséquences du renoncement du gouvernement socialiste à légiférer en ce domaine. Sans être pris au sérieux par quiconque, le ministre des finances, Pierre Moscovici, avait justifié ce reniement en assurant qu’il comptait sur « une autorégulation exigeante » du patronat. Face à ce tollé d’indignation, le PDG de PSA a toutefois du annoncer mercredi dans l’après-midi qu’il renonçait à son pactole.
a-t’il cédé au tollé visible en surface, ou à la pressions des autres PDG qui lui ont fait comprendre que « tu vois, si tu fais ça au vu et su de tous, ils vont passer leur loi foireuse, alors que si tu veux, on te propose quelques stock-options chez nous pour arrondir tes fins de mois en compensation »