Chère prochaine génération, j’espère que ces quelques lignes vous feront gagner un temps précieux:
Libéralisme : inverse du protectionnisme. C’est à dire de la protection des faibles. Autrement dit : application de la loi du plus fort. On revient à l’histoire du loup face au mouton, sans berger créant une protection (aussi appelée « distorsion de concurrence ») pour les moutons.
Libre échange : suppression des protections (douanières, législatives, sociales) demandées par un « dominant » afin de s’approprier les biens d’autrui. Voir impérialisme.
Démocratie : concept virtuel appelant au plébiscite des dirigeants afin de maintenir la souveraineté. Se combine avec monarchie (Royaume unie, Belgique), autoritarisme (Russie, Chine), oligarchie (USA, France). Inverse de anarchisme. Compatible avec Impérialisme (aussi appelé « amener la démocratie »).
Entreprise : Organisation de travail contraint, utilisant une pyramide humaine comme vecteur de domination (actionnaire->ceo->chef de division->chef d’équipe/projet->exécutant). Au XXIe siècle, c’est la forme d’organisation sociétale dans laquelle les individus vivent la majorité de leur temps de vie et dont ils dépendent pour leur subsistance (la majeure partie des humains n’ont comme ressources que le « salaire » versé par l’entreprise dans laquelle ils sont insérés). Forme d’organisation sociétale plébiscité par les états se prénommant « démocratie libérales » qui cherchent à l’appliquer en tout point (santé, éducation, vieillesse). Les « moments » de liberté sont appelées « recherche d’emploi » et peuvent être horribles ou sympathiques à vivre (voir « Communautarisme »)
École : Instrument d’éducation dirigée par l’état (6h par jour pendant 20 ans environ). Hautement compétitif et individualiste en France. Forme les générations futures à se défoncer pour recevoir la meilleure note de la part de leur employeur. Accessoirement, initiation au vivre ensemble si contexte favorable (pas de ségrégation par sexe, religion, classe sociale, etc…)
Actionnaire : Méthode d’exploitation des ressources d’autrui sans travailler. Le fruit du travail étant reversé sur base de la différence de capital (principalement hérité). Aussi appelé « rentier ». Voir noblesse. A ne pas confondre avec ‘propriétaire’ bien que l’amalgame soit courant pour justifier son existence. (« multi-propriétaire avec locataire » rentre dans « actionnaire » par contre)
Socialisme : Forme de démocratie libérale avec des pansements sur les travers les plus nocifs du libéralisme tout en l’appliquant. Amène son lots de « bugs » (niches fiscales & sociales, « entreprises » étatiques). Appelé épisodiquement en temps que « pompier » du « libéralisme » (après des « crises »)
Communautarisme : Association d’un groupe d’individus en vue de s’élever ensemble au détriment des autres. Aussi appelé « pantouflage », « piston ». Non compatible avec de « méritocratie » et « égalitarisme ».
Croissance : Sœur jumelle de la dette. Implique que demain permettra d’épargner suffisamment afin de rembourser les dépenses d’aujourd’hui. Ne pas avoir de croissance, c’est dire que demain tout sera moins accessible, Ne pas croire que la « croissance » est nécessaire pour « séduire les investisseurs », car même dans un marché décroissant, il est intéressant d’investir aujourd’hui pour décroître moins vite demain. La décorrélation entre l’augmentation des prix (inflation) et celle des revenus est la décroissance. La croissance peut être interne (meilleur rendement, issu de la recherche) ou externe (nouvelles ressources, issus de l’impérialisme). Dans un monde fini (le globe terrestre) les perspectives de croissance par impérialisme amènent à la guerre pour les ressources existantes ou à une baisse de consommation ‘par individu’ (ce qui peut inclure la baisse du nombre d’individus à long terme mais pose problème à court terme). Voir « guide de survie des poissons rouge en aquarium pour les nuls ».
Effet d’échelle : mise en commun des moyens afin de réduire le coût unitaire d’opération. Sa forme ultime est de devenir le « standard », sans concurrence. Si le standard est déterminé par un acteur unique, on parle de monopole. Si il l’est par plusieurs acteurs de manière ouverte, on parle de norme. Notez que l’effet d’échelle peut s’appliquer entre plusieurs entreprises (par exemple, le fait qu’on utilise tous les mêmes normes pour le courant électrique en Europe (même tension&voltage) est un effet d’échelle qui est bénéfique pas seulement à un producteur d’électricité mais tout un écosystème de multiples acteurs : producteur, transformateur, consommateur). La fragilité de l’effet d’échelle est son inertie au changement (cf investissement dans le moteur à explosion). Si l’effet d’échelle est débattu, il peut y avoir changement (nouvelle norme planifiée et imposée au détriment de la rentabilité court terme) sinon non.
Merci, ça fait du bien de lire ça.
C’était un régal à lire, merci !
Excellent.
Merci.
Excellant ! à quand sa parution ?