Je viens d’installer Doom 3 sur ma Debian Squeeze 64 bits. C’est l’un des rares jeux à gros budget ayant une version Linux native. Encore merci IDsoftware !
Sorti en 2004, le moteur graphique, jugé révolutionnaire pour l’époque, tourne désormais à merveille en haute résolution et toutes options sur le matériel actuel.
Celui-ci utilise massivement les ombres portées en temps réel (stencil shadow) ce qui permet d’avoir des effets de lumière interactifs. La lumière est donc calculée en temps réel et non précalculée dans une lightmap. L’inconvénient de ce système est qu’il est plutôt adaptés aux scènes à fort contraste mais pas aux éclairages ambiants (pas de calcul des rebonds de la lumière). Ceci explique le rendu très constrasté de DOOM 3.
Mais le jeu est bien plus qu’une démo technique. Le gameplay est particulier, il s’agit plus d’un survival horror à la resident evil qu’un jeu de frag à tout va tel que sont devenus la majorité des Doom-like.
J’en suis à la moitié du jeu (il y a 24 niveaux d’une heure chacun) et je me fais toujours surprendre. Rien ne se passe comme on pourrait le prévoir. Les ennemis vous attendent dans les endroits où vous ne les attendez pas et jamais de la même façon afin que vous ne puissiez déduire une logique d’apparition des ennemis. C’est vraiment bien fait. Ne croyez pas qu’il suffit de faire attention au recoins ou aux ouvertures de portes… Je trouve d’ailleurs très bien de devoir choisir constamment entre son arme ou la lampe torche.
Le jeu est remarquablement bien réalisé sur le plan audio, les sons permettant de localiser la présence des ennemis bien avant de les voir. Il faut faire attention à tout ce qu’on entend. Distinguer le bruit normal (mes pas, les turbines, etc…) aux gémissements ou bruits des monstres. Et quel plaisir de voir Doom s’amuser avec vous en faisant éclater un canalisation et vous faire sursauter par le bruit par la même occasion ! Par contre les bruitages des armes son merdiques :-/
Si vous désirez voir des screens, je vous conseille un excellent walkthrough graphique du jeu.
Installation
- Téléchargez et installez le binaire depuis le FTP d’IDSoftware.
- Copier les fichiers du CD suivants vers le répertoire d’installation:
base/pak000.pk4
base/pak001.pk4
base/pak002.pk4
base/pak003.pk4
base/pak004.pk4
Réglages
Voici quelques réglages utiles à effectuer dans le fichier de configuration ~/.doom3/base/DoomConfig.cfg
Ecran 16/9 ou 16/10
Les résolutions proposées par le jeu ne sont pas adaptées à votre écran, mais on peut régler cela manuellement :
seta r_customHeight « 1050 »
seta r_customWidth « 1680 »
seta r_mode « -1 »
seta r_aspectRatio « 2 » (1 pour 16/9, 2 pour 16/10)
Son
Le son grésille, gratte ou fait ralentir le jeu?
Dans la commande suivante vous connaitrez le numéro d’identification de votre carte son : $ cat /proc/asound/cards
Exemple (attention l’ordre peu changer d’un boot à l’autre !):
0 [Intel ]: HDA-Intel – HDA Intel
HDA Intel at 0xfe8f8000 irq 22
1 [USB ]: USB-Audio – AudioBox USB
PreSonus Audio AudioBox USB at usb-0000:00:1d.1-1, full speed
2 [HDMI ]: HDA-Intel – HDA ATI HDMI
HDA ATI HDMI at 0xfe9fc000 irq 17
Indiquez clairement celle que vous utilisez dans le fichier de configuraton de Doom3 :
seta s_alsa_pcm « plughw:1 »
Ensuite, si vous utilisez Pulseaudio, il faudra lancer le jeu à chaque fois avec cette commande : $ pasuspender doom3
(note AOSS ne fonctionne pas sur les distribution 64bit pour rediriger une appli 32bit OSS vers alsa-oss
Ah doom3 j’ai adoré moi (j’ai aussi joué sur linux), sur un ordi récent c’est super rapide, le graphisme est plus « simple » que les jeux plus récents mais il a une patte spéciale qui impressionne, même aujourd’hui…
merci pour le tuyau « pasuspender » … je sens que je serai tôt ou tard heureux de l’avoir sous la main … par contre, je suis pas FPS pour un sou, et encore moins survival, donc have fun dans doom3, moi je vais continuer à affronter l’horrible (sic) staccato dans « Jump in Music » ;)