Au 7 janvier 2016, d’après les chiffres de l’Etat, il y a eu seulement 4 procédures instruites pour terrorisme.
Du coup, à quoi ont servi les 3 021 perquisitions et 381 assignations à résidence si elles n’ont pas de motif antiterroriste ?
On ne sait pas. Et l’Etat n’a plus de compte à nous rendre.
Il peut appliquer, grâce à nos députés, ce traitement à toute personne « à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics ». Ces critères ont ainsi permis à la préfecture du Nord de justifier un arrêté pour interdire la vente de boisson alcoolisée ou de bouteille en verre entre 20h et 8h du matin… C’est dire la liberté d’action dont il jouit.
On s’est déjà tellement éloigné de l’Etat de droit que notre gouvernement a signalé au Conseil de l’Europe qu’il dérogerait le temps nécessaire à la Convention européenne des droits de l’Homme.