Loi sur les libertés et responsabilités des universités

On parle beaucoup trop des grèves et pas assez du fond. Pour vous faire votre avis, rien de mieux que de lire directement le texte de loi.

On trouve quelques améliorations comme :

  • un service chargé d’aider à trouver un stage où une entrerpise à la sortie de l’université.
  • des statistiques de réussite publiées par filière et université.

Mais aussi des mesures très choquantes :

  • Diminution du pouvoir des étudiants dans la direction de l’université.
  • L’Etat veut céder le bati et les meubles aux universités avec le cout d’entretien que ça signifie. Les entreprises sont invitées à entrer dans le budget de fonctionnement des universités ainsi que dans leur direction politique. Faut-il rappeler quelles pressions des entreprises comme Microsoft ou Bouygues peuvent faire sur un tel système? Quelle autonomie pour une université sous perfusion financière? On voit déja le résultat dans la presse écrite quotidienne. La société actuelle n’est elle déja pas assez formatée et conditionnée par le pouvoir des capitaux? L’université : usine à produire une masse de travailleurs corvéables et jetables suivant le besoin des entreprises?
  • Le budget 2008 devait augmenter l’investissement dans l’éducation de 1.8 milliard. Il ne sera finalement question que de 200 millions d’euros. Il n’est pas ici question de loi mais de volonté. Pour démonter l’université, il n’y a pas mieux. Chacun ses priorités, faisons donc un porte(-manteaux)-avion à la place ! Si l’état ne veut plus mettre d’argent dans l’éducation publique, loi où sans loi, elle n’existera plus comme telle.

Pour info, le paquet fiscal de cette année est de 10 à 15 milliards d’euros, leur estimation sur son effet de relance économique étant bien faussée, il leur faut donc faire les gratte miettes ici et là, quitte à sacager en passant.

Je serais plutôt d’accord pour un master « professionnel » en rapport étroit avec l’industrie de débouché. Mais ces 2 ans seraient cloisonnées du reste de l’université pour éviter les pressions sur l’ensemble du système d’éducation.

On pourrait aussi parler de la localisation des universités dans des lieux sans logements « à tarif étudiant » aux alentours (Paris) et aussi des chercheurs chargés d’enseigner qui n’ont aucune notion de pédagogie.

Quand à la réforme des retraites, inévitable : A quoi riment 40 annuitées, quand on entre tard dans la vie active et que le travail précaire, mobile et changeant ne permet plus d’enfiler les années de travail continu comme auparavant. Que deviennent les personnes éjectées de leur travail la cinquantaine passée? Le Conseil d’orientation des retraites affirme que « le taux d’emploi des 55-64 était en 2005 de 37,8%» La retraite est-elle une finalité? Est ce que le travail ne devrait-il etre aménagé pour se rendre compatible avec les différents stades de la vie? Le chômage approche déja les 19%

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