L’ « auto entrepreneur » est un statut nouvellement créé qui a deux cibles : diminuer le travail au noir des personnes déja salariés et faciliter la création de société par personnes qui ont peu de capacités d’investissement. Pour cela, le statut simplifie grandement les démarches administratives (inscription en ligne, taxation simplifiée sous forme de taux uniqueindicé sur le CA) et crée une sorte de niche ultra-compétitive (pas de TVA, frais réduits par rapport à une SARL). Les limites du statut étant un CA maximum qui oblige à passer à un forme de société plus classique dès lors que le business fonctionne.
Ce statut est donc à même d’intéresser les peintres, platriers, ingénieurs, etc… qui voudraient faire des « heures sup du dimanche » en plus de leur travail salarié afin de compléter leur salaire (« travailler plus pour gagner plus ») ou tester le lancement de leur propre entreprise. Oui mais voila, c’était sans compter les assurances….
Beaucoup de métiers du batiment demandent nécesairement une assurance décénnale ou une responsabilité civile professionelle pour exercer. Or les assurances n’ont pas intégré que l’auto-entrepreneur aura, par nature, un petit chiffre d’affaire et leur demande des cotisations minimales exhorbitantes. Ce forum sur un site bien connu des auto-entrepreneurs en est la preuve éclatante. De ce fait, les auto-entrepreneur qui ne cherchent pas faire tourner leur activité mais juste à saisir des occasions de travail annexes à leur emploi salarié se trouvent coincés.
Cette situation contredit l’objectif du statut et oblige les auto-entrepreneurs à être, par exemple, sous-traitants afin de faire endosser les frais d’assurance par une structure ayant les moyens financiers de les absorber.