Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B et C s’établit à 5 020 200 en France métropolitaine fin mai 2014 (5 320 000 en France y compris Dom). Ce nombre est en hausse de 0,7 % (+ 34 300) au mois de mai. Sur un an, il augmente de 4,8 %.
Même si elle n’est pas avouée, l’austérité finit par se voir dans les comptes. Dans le cadre de la loi de finances, le gouvernement avait prévu de ramener son déficit public à 62 milliards d’euros, fin 2013. Celui-ci s’est finalement élevé à 74,87 milliards d’euros, soit 12,56 milliards d’euros de plus que prévu, relève le rapport de la Cour des comptes.
Même si la réduction des déficits – plus de 12 milliards d’euros en un an – représente déjà un effort jamais réalisé jusqu’à présent, ce décalage entre les prévisions et le résultat inquiète. Que s’est-il passé ? Si l’État est parvenu à maîtriser ses dépenses, en revanche, il a largement surestimé ses recettes, souligne la Cour des comptes.
La loi de finances prévoyait une hausse de ses recettes fiscales de 28,4 milliards d’euros par rapport à 2012. Elles n’ont augmenté que de 13,7 milliards : 14,6 milliards de recettes ont manqué par rapport aux prévisions.
Rentrée insuffisante de la TVA (-5 milliards par rapport aux prévisions), rendement inférieur de l’impôt sur le revenu (-4,9 milliards), chute inattendue de l’impôt sur les sociétés (- 6,4 milliards)… Tous les postes ont enregistré des résultats bien inférieurs à ce Bercy avait anticipé dans ces calculs. « C’est la première fois, insiste la Cour des comptes, que l’État connaît de telles erreurs ».
L’État a-t-il fait preuve d’un optimisme exagéré comme le suggère la Cour des comptes ? Sans aucun doute. Fin 2012, la loi de finances est établie sur la base d’une croissance économique de 0,8 %. Cette prévision est dès le départ jugée bien trop optimiste par de nombreux experts. De fait, la croissance ne sera que de 0,3 % en 2013.