Une information de 2013 mais que je n’ai pas vu passer en France :
Le gros opérateur de télécommunication AT&T conserve les données des communications téléphoniques (qui appelle qui, combien de temps, la position des personnes…) depuis 1987. Bien sûr c’est à l’insu des utilisateurs. Et ca concerne tous les appels qui passent par leur réseau donc pas uniquement leur clients.
Pourquoi s’embêter à payer ce stockage? Pour le revendre sous forme de moteur de recherche pour les services d’espionnage de l’Etat comme l’anti-drogue.
Le programme s’appelle Hemisphere et a été révélé au public grâce à un lanceur d’alerte, Drew Hendricks, dans le New York Times
Voici la présentation du programme en 2013.
“While we cannot comment on any particular matter, we, like all other companies, must respond to valid subpoenas issued by law enforcement,” Mark A. Siegel, a spokesman for AT&T.
“All requestors are instructed to never refer to Hemisphere in any official document,
« It’s Google on steroid »
L’Electronic Frontier Fondation a réussi à déclasser quelques informations supplémentaires sur le programme depuis, dont cette présentation.
C’est intéressant de voir que l’Etat a besoin de ces informations pour exercer ses pouvoir régaliens. Il y a donc pour lui un intérêt très fort d’avoir une connivence avec les acteurs des télécommunications qui peuvent récolter des infos auxquelles l’Etat aurait très difficilement accès.
J’ai peu de doute que nos Etats font de même avec les opérateurs européens, de gré ou de force (décrets secrets, boites noires dans la loi). Au final c’est toujours le public qui est dupé.