Depuis au moins 10 ans, les imprimantes couleurs impriment en filigrane des points jaunes. Ils sont quasiment invisible à l’oeil nu mais on peut les apercevoir en scannant la page en 600dpi et en zoomant (image d’environ 1cm) :
C’est bien plus flagrant avec GIMP en décomposant les canaux de couleurs avec GIMP et en ne conservant que le bleu :Certaines imprimantes utilisent un mode inversé (zone blanches sur trame jaune très fine). J’ai pu en retrouver sur beaucoup de papier que je reçois (banque, facture, etc…)
A quoi cela sert-il ? Et bien à tracer les documents imprimés.
C’est une métadonnée que l’Electronic Frontier Fondation a réussi à décoder pour les imprimantes Xerox DocuColor.
Xerox encode sur chaque page, l’heure d’impression et le numéro de série de la machine. Ainsi il est facile de remonter l’origine d’une fuite de document confidentiel, d’un tract militant, ou encore confondre les imprimeurs de faux tickets de trains.
D’après l’EFF, la plupart des fabricants d’imprimantes imposent l’impression de métadonnées en filigrane, sans que l’utilisateur ne puisse, par quelque manière que ce soit, connaître la teneur des informations qu’ils encodent.
Malheureusement, le filigrane est apparemment appliqué par une puce dans le hardware, ce qui rend impossible sa désactivation par un driver libre.
Vous comprenez mieux comment le réservoir d’encre jaune peut se vider… Et comme pour les métadonnées récoltées par Google, c’est vous qui payez.
Par contre, ça m’a donné une idée, pourrait-on utiliser la même technique pour faire de la stéganographie invisible à l’oeil nu sur du papier (en utilisant les quelques modèles d’imprimantes qui n’appliquent pas de filigrane constructeur)? Si vous connaissez un peu OpenCV ou autre pour écrire un code qui pourrait lire un pattern de ce type sur une image scannée, faites-moi signe.
Il doit tout de même être possible de pourrir ces données en ajoutant des points jaunes parasites.
Dans le même genre, il me semble qu’il y aussi l’utilisation de DRM sur les photocopieuses.
Après, il faut voir le pb et les dérives possibles du watermarking.
J’ai acheté une imprimante 10€ sur une brocante la semaine dernière. Bon courage pour me retrouver.
Plus sérieusement, pourquoi ne pas scanner le document qu’on veut faire fuiter, effacer les traces et le réimprimer sur une autre imprimante ?
Quid de mon imprimante laser monochrome ?
Amusant, j’ai également pensé à la meme solution que le premier commentaire :
si il n’est pas possible d’enlever les points, un driver « libre » peut en ajouter autant que nécessaire pour ne pas permettre leur exploitation.
Et ca meme si le décodage des points n’a pas encore été trouvé pour certaines imprimantes.
C’est en général réservé aux imprimantes couleurs. À l’origine il s’agissait de contrer la copie et l’impression de fausse monnaie.
Les copieurs sont équipés d’un système de reconnaissance des principales monnaies, lorsqu’on tente de copier un billet de banque le copieur peut au choix :
– sortir une copie avec des couleurs qui ne correspondent pas à l’original
– sortir un rectangle noir
– dans tous les cas imprimer ce fameux filigrane codé.
Ping Toutes vos impressions couleur sont traçables
Stupéfiant et amusant, et je suis de même avis que Ellesar et Olivier
Quelle analyse et étude de métadonnées si fascinante.
Je n’ai jamais su aupravant qu’il est possible de scanner ces métadonnées via GIMP. J’aimerai demander si ces métadonnées pourront être identifiées avec d’autres moyens que GIMP?
Ping Un lanceur d’alerte de la NSA dévoilé par le tracking des imprimantes – Tuxicoman
j’ai acheté mes cartouches d’encre chez https://www.my-cartouches.com/ la qualité des cartouches est surtout le prix arrêtons de nous faire plumé