Surveillance numérique en France

Voici quelques chiffres issus du rapport annuel de la CNCTR chargée de contrôler la surveillance numérique du pouvoir exécutif.

Surveillance ciblée

En 2018, ce sont 22’038 personnes qui ont fait l’objet de surveillance numérique ciblée.

Cela englobe les identifications d’interlocuteurs, écoutes, géolocalisation, interception d’échanges de données…

Il faut bien se rendre compte que les données échangées avec la personne surveillée font aussi parties de la surveillance. Donc le nombre de personnes dont on espionne les échanges est bien plus grand en réalité.

Finalité

Les finalités permettent l’usage de l’espionnage à but politique et économique. Comme on le voit, la France ne s’en prive pas.

Quand aux engagements internationaux, est-ce espionner pour le compte des autres pays pour échapper aux législation locales ?

Surveillance de masse

Premièrement les données de connexion (appels, sms, geolocalisation, etc…) sont conservées par les opérateurs de téléphonie (mobile notamment). Ce qui est une mine d’or pour les services de renseignement qui peuvent ainsi remonter dans le temps.

Des boites noires sont actives sur le réseau et glanent d’autres infos bien qu’on ne sache pas où elles se trouvent, à quelles données elles ont accès ni ce qu’elles cherchent.

Il ne manque donc pas grand chose à l’attirail de la mise en place d’une surveillance totale automatisée mais invisible.

Cependant, toutes proportions gardées, Google sur les smartphones est déjà bien plus intrusif dans la collecte de données personnelles. Il collecte votre position plus précisément et plus souvent, a accès à votre carnet de contacts, le contenu de vos SMS, vos photos, votre historique de pages web consultées, vos mots de passe et peut activer votre micro, etc…