En séance de nuit, les députés roumains ont voté, mardi 10 décembre, des amendements qui confèrent au président et aux élus de l’Assemblée nationale une immunité dans les affaires de corruption. Vingt-huit parlementaires roumains sont actuellement jugés ou purgent des peines de prison pour corruption.
La Chambre des députés, dominée par la majorité de centre-gauche, a voté par surprise des amendements au code pénal qui confèrent aux élus et au chef de l’Etat une immunité face à d’éventuelles poursuites et sanctions pour corruption. Ces amendements ont été discutés dans le plus grand secret et remis aux élus juste avant le vote, en violation du règlement de l’Assemblée.
Selon l’un des articles modifiés, le président, les députés et sénateurs ne sont plus assimilés à des fonctionnaires publics, ce qui, selon le Parquet anti-corruption roumain, signifie qu’ils « ne pourront plus être poursuivis et sanctionnés pour des infractions de corruption commises dans l’exercice de leur fonction ».