Pas de défilé le 14 juillet ?
François Hollande explique qu’il n’exclut pas de venir voir jouer les Bleus au Brésil, et que si la France est en finale le 13 juillet, « on se débrouillera toujours sur le plan logistique » pour que le défilé parisien du 14 juillet ait lieu. Selon Le Figaro, l’Elysée réfléchit à éventuellement déplacer cet événement au 15 juillet.
Ca me ferait bien rire. Peut être qu’on pourra faire un défilé citoyen en honneur à la révolution française le 14 plutôt qu’un défilé militaire pour une fois !
Kerviel n’a pas dit son dernier mot
Selon Jérôme Kerviel, la Société générale aurait versé plus d’un million d’euros à son ancien supérieur, Eric Cordelle, pour qu’il témoigne contre lui. Alors que l’ex-trader affirme que sa hiérarchie était totalement au courant des opérations qu’il menait, et des risques qu’il prenait, Eric Cordelle était en effet venu à la barre pour affirmer que la banque n’avait au contraire aucune connaissance de ses activités.
Lui-même licencié par la Société générale, Eric Cordelle avait poursuivi son ancien employeur devant les prud’hommes mais il s’était finalement rétracté au mois de février 2013. Dans une lettre envoyée au procureur de la République, Jérôme Kerviel juge cette chronologie de « pour le moins troublante ».
L’avocat de l’ex-trader, Me David Koubbi, a également fait état d’une lettre anonyme affirmant qu’Eric Cordelle aurait touché près d’un million d’euros après sa condamnation en première instance en octobre 2012. « La justice doit vérifier le montant de cette somme et déterminer quelle en est la contrepartie », affirme l’avocat.
La crise fait un trou dans les recettes
Même si elle n’est pas avouée, l’austérité finit par se voir dans les comptes. L’État n’arrive plus à établir des prévisions justes de ses finances publiques, selon le rapport de la Cour des comptes sur le budget de l’État en 2013. Car toutes les références sont bousculées par les politiques de rigueur.
Dans le cadre de la loi de finances, le gouvernement avait prévu de ramener son déficit public à 62 milliards d’euros, fin 2013. Celui-ci s’est finalement élevé à 74,87 milliards d’euros, soit 12,56 milliards d’euros de plus que prévu, relève le rapport de la Cour des comptes.
Même si la réduction des déficits – plus de 12 milliards d’euros en un an – représente déjà un effort jamais réalisé jusqu’à présent, ce décalage entre les prévisions et le résultat inquiète. Que s’est-il passé ? Si l’État est parvenu à maîtriser ses dépenses, en revanche, il a largement surestimé ses recettes, souligne la Cour des comptes.
Dans la loi de finances 2013, le gouvernement avait prévu une stabilisation de ses dépenses à 289 milliards d’euros. L’objectif était déjà ambitieux : depuis trente ans, les dépenses de l’État sont structurellement en hausse (+ 8,2 milliards en 2012, + 7,2 milliards en 2011). Il a été tenu. Les dépenses ont baissé de 890 millions en 2013.
Mais ce sont les recettes qui n’ont pas été au rendez-vous. La loi de finances prévoyait une hausse de ses recettes fiscales de 28,4 milliards d’euros par rapport à 2012. Elles n’ont augmenté que de 13,7 milliards : 14,6 milliards de recettes ont manqué par rapport aux prévisions.
Rentrée insuffisante de la TVA (-5 milliards par rapport aux prévisions), rendement inférieur de l’impôt sur le revenu (-4,9 milliards), chute inattendue de l’impôt sur les sociétés (- 6,4 milliards)… Tous les postes ont enregistré des résultats bien inférieurs à ce Bercy avait anticipé dans ces calculs. « C’est la première fois, insiste la Cour des comptes, que l’État connaît de telles erreurs ».
L’État a-t-il fait preuve d’un optimisme exagéré comme le suggère la Cour des comptes ? Sans aucun doute. Fin 2012, la loi de finances est établie sur la base d’une croissance économique de 0,8 %. Cette prévision est dès le départ jugée bien trop optimiste par de nombreux experts. De fait, la croissance ne sera que de 0,3 % en 2013.